Publication — “Archéologia – dossier Nord–Pas de Calais”
Archéologia n° 498 est sorti.
Qui aurait cru que le Rhône, fleuve puissant, pollué et très fréquenté, aurait conservé en son lit tant de vestiges ? Une fois encore, les archéologues d’Arles ont sorti de ses eaux opaques un trésor, une grande épave gallo-romaine. Reportage complet sur cette fouille d’envergure. À l’autre bout de la France, dans le Nord-Pas-de-Calais, des fouilles passionnantes racontent l’histoire de cette région où se mêlent les influences du centre et du nord de l’Europe depuis la Préhistoire jusqu’à… la Grande Guerre. Un dossier complet, par les archéologues eux-mêmes. Enfin entre Arles et Lille, Lyon offre un regard original sur ses collections égyptinnes, rassemblées par Émile Guimet. Visite d’une exposition hommage à ce savant plein d’humour et de vivacité, par la conservatrice du musée des Beaux-Arts. Et bien sûr, toutes les actualités marquantes de l’archéologie.
- Le dossier Nord-Pas-de-Calais est conséquent et figure en bonne place (page 16 à52). Il donne une large image de l’activité régionale dans le respect de ses composantes.
En dix années, les recherches archéologiques ont précisé, voire renouvellé les connaissances relatives au peuplement de cette vaste région inscrite dans les grands courants culturels du nord de l’Europe. Les plus anciens vestiges remontent à 350 000 ans – la Préhistoire est une discipline ancienne dans le Nord-Pas-de-Calais – mais aujourd’hui, toutes les périodes sont concernées par ces découvertes, favorisées par une recherche active et quelques gigantesques chantiers comme celui du canal Seine Nord-Europe. Découverte d’une archéologie en pleine expansion.
• La Préhistoire ancienne
Des hommes de Neandertal voici 250 000 ans, aux derniers chasseurs d’il y a 7 000 ans, les archives du sol ont gardé des traces importantes de la Préhistoire. Le Paléolithique moyen est la période la mieux connue, mais les recherches actuelles commencent à lever le voile sur les parcours et les activités des premiers homo sapiens sapiens.
• Le Néolithique
L’émergence de l’archéologie préventive a, particulièrement durant la dernière décennie, comblé des lacunes importantes et renouvelé notre connaissance du Néolithique. Ces premiers groupes sédentaires, qui fabriquent des céramiques et construisent des bâtiments aux formes variées, ont une identité régionale marquée.
• L’âge du Bronze
À l’instar du Néolithique, la connaissance de l’âge du Bronze et notamment de l’âge du Bronze final a pleinement bénéficié des acquis récents de l’archéologie préventive. Entre 2300 et 800 av. J.-C., les sites racontent de nouveaux modes de vies, mais aussi des persistances très anciennes.
• L’Âge du Fer
Du VIIe au IIe siècle av. J.-C., le mode de vie des Gaulois est de mieux en mieux connu grâce à des fouilles sur de très vastes surfaces. Villes et campagnes sont actives et structurées.
• L’Antiquité
À la fin de la guerre des Gaules, le pouvoir romain installe dans la région ses lois et son système administratif, desquels découleront une stabilité et une prospérité durables. Tous les vestiges témoignent fortement de cette mutation historique.
• Du Moyen Âge à l’époque moderne
Surtout documentée en Nord-Pas-de-Calais par les fouilles réalisées depuis plus de 30 ans dans le Douaisis et le Cambrésis, l’archéologie médiévale régionale s’enrichit de l’étude de nombreux sites ruraux ou urbains, explorés dans le cadre de l’archéologie préventive ou programmée.
• Une archéologie des conflits
Des remparts antiques aux vestiges des deux derniers conflits mondiaux, sans oublier les fortifications médiévales et modernes, le paysage comme le sous-sol de la région Nord-Pas-de-Calais portent les traces des différents conflits qui s’y sont succédé. Les guerres bouleversent les organisations politiques et les circuits commerciaux et engendrent la construction d’ouvrages militaires défensifs. La région fut le théâtre de célèbres batailles comme Bouvines ou Azincourt et pour les plus récentes Arras, Vimy ou Dunkerque.
Auteur : Herbin (P.) – Vallin (L.) – Henton (A.) – Louis (E.) – Révillion (S.) – Masson (B.) – Fosse (G.) – Leroy (G.) – Praud (I.) – Hannois (Ph.) – Lorin (Y.) – Blamangin (O.) – Clotuche (R.) – Delfolie (K.) – Motte (V.) – Marcy (J.-L.) – Rorive (S.) – Cense-Bacquet (D.) – Cercy (Ch.) – Mélard (N.)
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
IRHiS1 (12 avril 2012). Publication — “Archéologia – dossier Nord–Pas de Calais” Les carnets de MA-ArcHist. Consulté le 12 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/r4f7